Prosper Faivre

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Prosper Faivre
Biographie
Naissance
Décès
(à 63 ans)
Artemare, France
Sépulture
Nom de naissance
Jean François Prosper Faivre
Surnom
l'abbé l'Entrain
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Autres informations
Conflit
Distinctions

L'abbé Jean François Prosper Faivre est un aumônier militaire français né le 23 septembre 1809 à Lyon et mort le 12 avril 1873 à Artemare.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans le quartier d'Ainay à Lyon, Prosper Faivre est admis à l'École de cavalerie de Saumur où il rencontre Jean-Gilbert Fialin. Il est enrôlé au 3e régiment de dragons où il devient maréchal des logis. Là il obtient une citation[1]. Un accident de cheval le contraint à quitter l'armée. Il entre au séminaire, puis est nommé vicaire à Vourles, puis à Ainay. Il est issu d'une branche de la famille Faivre d'Arcier n'ayant pas repris officiellement l'usage du nom "d'Arcier" après la période révolutionnaire[2].

En 1840, il est peu de temps aumônier militaire en Algérie, puis devient professeur à La Martinière et aumônier militaire du camp de Sathonay.

À Lyon, il sera le défenseur des Voraces après l'insurrection de 1849.

En 1856, pour venir en aide aux enfants des militaires tués pendant la Guerre de Crimée, il obtient de la famille de Virieu un château en ruine et du maréchal de Castellane sa remise en état. Il y fonde « l’œuvre de St Maurice pour les petites filles de soldats » qui sera reconnue d'utilité publique en 1861 et inaugurée par le maréchal Randon. En 1975, elle est devenue une Maison d'enfants à caractère social des Armées.

En 1870, l'abbé Faivre fera partie de la première ambulance lyonnaise dirigée par le chirurgien Léopold Ollier. Il suivra notamment l'Armée de la Loire[3] et sera fait prisonnier.

Il prend sa retraite d'aumônier en 1872[4] et meurt en 1873 à Artemare[5].

Il repose au cimetière de Loyasse à Lyon.

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Les Heures du soldat, Lyon, Bauchu, 1854
  • Portefeuille d'un aumônier militaire, Lyon, 1872

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Martin Basse, L'abbé Faivre (1809-1873), 1931
  • Lettre du de Pierre Charnier adressée à l'abbé Faivre, dans laquelle il l'informe de l'issue du second conseil de guerre au cours duquel fut jugé Curt, inculpé après l'insurrection de juin, Fonds Fernand Rude, archives de Pierre Charnier, Bibliothèque municipale de Lyon.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Abbé Staub, Recherches historiques sur le général Belliard de Fontenay-le-Comte, Auguste Baud, 1887, p. 152-153.
  2. « L'abbé "L'Entrain" »
  3. « Un jeune mobile du train d'artillerie était revenu en congé le 9 avril dernier et avait pris pension chez un logeur à La Guillotière. S'étant laissé embaucher, il se trouvait dimanche soir parmi les insurgés. Il est blessé l'un des premiers et tombe sur le cours de Brosses. Qui le ramasse ? Celui-là même auquel il avait serré la main le jour où il partait pour l'Armée de la Loire, le digne aumônier de l'armée de Lyon, l'abbé Faivre que l'on trouve partout où il est possible de faire du bien. C'est lui qui le fait transporter à l'Hôpital-Militaire dans la même voiture que M. le préfet Valentin. », Le Petit Journal lyonnais, jeudi 4 mai 1871, p. 2.
  4. « Il s'était acquis une grande popularité dans l'armée par son zèle, son courage, ses manières rondes, son entrain, son feu, ses façons de bon camarade. Personne ne savait comme lui monter sur l'affût d'un canon, secourir un blessé, patauger dans la boue des étapes. Sa prédication était à la militaire, sans ambages ni précautions oratoires et n'en était que plus efficace. Il aimait la vie des camps et était né aumônier comme le maréchal de Castellane était né soldat. », Journal de Lyon, 25 janvier 1872, p. 2.
  5. Journal de Lyon, samedi 19 avril 1873, p. 3.

Liens externes[modifier | modifier le code]